Axe PEGI

Plasticité et Evolution des Génomes d'Insectes (Axe PEGI)

Animateurs

 

Cet axe de recherche regroupe des questions fondamentales sur la génomique des insectes ravageurs ou auxiliaires. Nos questions visent à identifier les mécanismes génétiques impliqués dans le succès des insectes, notamment dans le cadre de leurs interactions avec l'environnement biotique (plantes, micro-organismes, activité humaine), abiotique (température) ou en situation de multi-stress (abiotique +biotique). L'adaptation des insectes à des conditions données dépend de leur capacité génétique à y répondre -leur plasticité- ainsi que des paramètres permettant l'évolution de cette capacité.

 

Le laboratoire DGIMI a une expertise historique en génomique des insectes d'intérêt agro-économique. DGIMI a produit, avec l'appui de la plate-forme INRAE BIPAA à Rennes, le premier génome assemblé de la légionnaire d'automne, Spodoptera frugiperda (Gouin et al. 2017) ainsi que de la guêpe parasitoïde Hyposoter didymator (Legeai et al. 2020).

Ces ressources génomiques - sans cesse améliorées par l'apport des technologies de séquençage, de logiciels de bioinformatique et la génération de données transcriptomiques, épigénomiques et populationnelles - ont permis de développer des projets visant à comprendre les mécanismes génétiques expliquant les facteurs d'adaptation des insectes à leur environnement. Par ailleurs, l'exploration des génomes d'organismes non-modèles a permis la découverte de mécanismes génétiques uniques comme le fonctionnement des chromosomes holocentriques chez les lépidoptères ou la domestication de séquences virales endogènes chez les guêpes parasitoïdes.

Quelques projets
Financements
  • SPE HOLO-CEN (PI E. d’Alençon),
  • SPE CENTROVIR (PI I. Darboux)

 

 Publications
  • Two genomes of highly polyphagous lepidopteran pests (Spodoptera frugiperda, Noctuidae) with different host-plant ranges. Gouin A, Bretaudeau A, Nam K, Gimenez S, Aury JM, Duvic B, Hilliou F, Durand N, Montagné N, Darboux I, Kuwar S, Chertemps T, Siaussat D, Bretschneider A, Moné Y, Ahn SJ, Hänniger S, Grenet AG, Neunemann D, Maumus F, Luyten I, Labadie K, Xu W, Koutroumpa F, Escoubas JM, Llopis A, Maïbèche-Coisne M, Salasc F, Tomar A, Anderson AR, Khan SA, Dumas P, Orsucci M, Guy J, Belser C, Alberti A, Noel B, Couloux A, Mercier J, Nidelet S, Dubois E, Liu NY, Boulogne I, Mirabeau O, Le Goff G, Gordon K, Oakeshott J, Consoli FL, Volkoff AN, Fescemyer HW, Marden JH, Luthe DS, Herrero S, Heckel DG, Wincker P, Kergoat GJ, Amselem J, Quesneville H, Groot AT, Jacquin-Joly E, Nègre N, Lemaitre C, Legeai F, d'Alençon E, Fournier P. Sci Rep. 2017 Sep 25;7(1):11816. doi: 10.1038/s41598-017-10461-4.

 

Financement
  • ANR EndoVIRE 2021-2025 (Resp. Anne-Nathalie Volkoff)

 

Publications
  • The dual life of ichnoviruses. Darboux I, Cusson M, Volkoff AN. Curr Opin Insect Sci. 2019 Apr;32:47-53. doi: 10.1016/j.cois.2018.10.007. Epub 2018 Oct 25.

 

Auparavant restreinte au continent américain, S. frugiperda est devenue une espèce invasive mondiale depuis 2017 (Goergen, 2016), en Afrique d'abord, puis au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, et en Océanie. En 2024, elle est aux portes de l'Europe.
Le reséquençage de nombreuses populations natives et invasives a permis de reconstruire l'histoire évolutive récente de cette chenille en identifiant les populations natives probablement à l'origine de l'invasion ou en identifiant les gènes sous sélection qui ont permis son expansion. Cette thématique a connu un essor important dans notre laboratoire ces dernières années, notamment en suivant ces populations dans les régions natives (Floride) et invasives (collectes au Sénégal, Thaïlande, collaborations au Bénin, en Inde, en Chine, en Corée, en Australie, en Nouvelle-Zélande).

Personnes impliquées 

Kiwoong Nam, Karine Durand, Hye-Rin An

Alumni
Sudeeptha Yainna (PhD : 2019-2023)

Financement
ANR Origins
 

Publications

  • Adaptive evolution of invasive fall armyworms to maize with potential involvement of Cytochrome P450 genes, S Yainna, F Hilliou, S Haenniger, E d’Alençon, T Brévault, K Nam, BMC genomics, 2024 25 (1), 949.

 

S. frugiperda représente un exemple possible de spéciation écologique. En effet, des variants d'hôtes ont été décrits chez cette espèce polyphage avec des gammes d'hôte différentes.
Le variant maïs étant associé à des plantes à larges feuilles (maïs, sorgho, coton) et le variant riz à des herbes (riz, gazon...). Nous essayons de comprendre quels sont les mécanismes génétiques - ou épigénétiques - qui permettent l'installation de ce ravageur sur différents types de plantes. Récemment, nous avons pris en compte l'effet du microbiote intestinal des chenilles dans l'interaction avec les plantes.

Personnes impliquées 
Emmanuelle d'Alençon, Kiwoong Nam, Nicolas Nègre, Sophie Gaudriault, Julie Sénécal (PhD 2024-2027), Mélanie Gasser (Post-Doc), Imène Seninet, Sylvie Gimenez

Collaborateurs
​​Antony Champion & Anne-Sophie Petitote (DIADE, IRD, Montpellier)

Alumni 
Laijiao Lan (thèse 2021-2024), Laëtitia Leclerc (thèse 2021-2023), Sudeeptha Yainna (thèse 2019-2023)

Financements

  • SPE MicroSpodoRice (PI N. Negre ; 2020-2023)
  • CLAPAS BactOS-Friz (PI S. Gaudriault)
  • PRCI ANR-DFG Origins (PI E d’Alençon)

     

Publications

 

 

Les agents pathogènes étudiés à DGIMI ont un intérêt potentiel en lutte biologique. Leur efficacité dépend de la capacité de résistance des insectes, donc de leur immunité.
DGIMI a une expertise historique en immunité de l'insecte et a notamment bien décrit l'immunome de S. frugiperda (Legeai et al. 2014; Gouin et al. 2017, Eychenne 2022) et sa réponse à différent pathogènes (Huot et al. 2019, 2020; Visconti et al. 2019; Pigeyre et al. 2019 ; Robin et al., 2023).

Nos projets actuels visent à comprendre les conditions intrinsèques ou environnementales entraînant des variations de l'immunité des insectes. Par exemple, des infections de chenilles par des agents non virulents peuvent entraîner un phénomène de priming, augmentant la résistance des populations d’insectes ; Par ailleurs, la température, en modifiant la dynamique des interactions hôte-parasitoïde, peut affecter de manière significative le succès parasitaire, en modifiant à la fois la survie de l’hôte et l’efficacité du parasitoïde.

Personnes impliquées
Bernard Duvic, Isabelle Darboux, Vincent Doublet, Nicolas Nègre, Pierre-Alain Girard, Gaëlle Lextrait, Shannon Alary (PhD 2022-2025)

Financements

  • SPE EpiPrime (Resp. N. Nègre)
  • ​​​SPE INSECTE (Resp. I. Darboux)

     

Publications

​​​​